Jeudi, les marchés pétroliers ont connu une baisse marquée, avec le contrat ICE Gasoil août qui a reculé de près de 14 dollars pour clôturer à 691,75 dollars. Cette chute s’inscrit dans un contexte où les inquiétudes commerciales et géopolitiques restent fortes, tandis que l’équilibre entre l’offre et la demande reste fragile.

L’OPEP+ a maintenu sa stratégie d’augmentation de production pour août (+548 000 b/j) tout en indiquant que septembre pourrait marquer une pause. Cette décision fait suite à une révision à la baisse des prévisions de demande mondiale, notamment en raison du ralentissement économique chinois et de la transition vers l’électromobilité, selon le dernier rapport annuel de l’organisation. En parallèle, la Commission européenne prépare une proposition de plafond de prix flexible pour le pétrole russe, avec pour objectif de l'adapter en fonction des cours mondiaux, une mesure encore à valider au sein des États membres et susceptible d’être discutée avec les États-Unis.

Le marché a également été pénalisé par la persistance des menaces douanières américaines, dont les récentes annonces d’importants droits de douane, notamment sur le Brésil et le Canada, alimentent les incertitudes économiques. Ces tensions s’inscrivent dans un climat politique tendu, avec des déclarations prochaines attendues sur les sanctions contre la Russie.

Les prix du Brent et du WTI ont baissé après avoir franchi des niveaux de prix clés qui jusque-là empêchaient une chute plus importante, ce qui a poussé certains investisseurs à vendre pour sécuriser leurs gains.

Ce vendredi matin, les prix se stabilisent à un niveau plus bas, avec des volumes d’échanges sous la moyenne et un intérêt modéré pour le WTI. Les investisseurs attendent l’ouverture des marchés européens ainsi que la publication du rapport mensuel de l’AIE, qui devrait confirmer les tendances d’offre et de demande déjà observées. 

Dans ce climat d’incertitude, la volatilité devrait perdurer, les marchés restant sensibles aux évolutions politiques, économiques et aux prochains indicateurs fondamentaux. La prudence reste de mise pour les acteurs, face à une offre qui se tend et une demande dont la croissance semble désormais plus fragile.